ils ont testé la e-cigarette à l’occasion de la Journée sans tabac

ils ont testé la cigarette électronique à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, qui se tiendra dimanche 31 mai 2015, focus sur une méthode de sevrage tabagique très tendance : la cigarette électronique. Arrêter de fumer en vapotant, info ou intox ?

« J’ai arrêté [de fumer, ndlr] depuis 2 mois, après 15 ans de tabagisme, se réjouit Steph. Pendant tout le premier mois, j’ai utilisé une cigarette électronique, mais avec un liquide sans nicotine, pour me permettre de me sevrer de la nicotine sans avoir à me sevrer du geste en plus. Les deux en même temps, c’était trop dur, j’échouais forcément! La cigarette électronique m’a permis de continuer un peu mes pauses « clopes » avec mes collègues ou de calmer mes envies plus fortes, en donnant l’impression à mon corps que je fumais toujours. Au bout d’un mois j’ai bien diminué le recours à cette e-cigarette et maintenant je n’y touche plus ! » La méthode a bien fonctionné également pour Mg : « Fumeuse depuis l’âge de 14 ans, je me suis mise à la cigarette électronique depuis le 8 janvier 2014 (je m’en souviens car c’est le jour où j’ai adopté mon petit chien) et je m’y tiens : plus une seule cigarette depuis ! »

Pour autant, la cigarette électronique n’est évidemment pas une méthode miracle. Elle exige, comme n’importe quelle forme de sevrage tabagique, une volonté à toute épreuve et une vigilance de tous les instants. Carole en a fait les frais : « Fumeuse depuis 25 ans, je me suis réveillée un jour et j’ai dit stop. Le prix, les odeurs, le poids sur les poumons… Tout cela m’insupportait. Je suis allée m’acheter une cigarette électronique un peu girly, du liquide avec de la nicotine suffisamment dosée pour ne pas ressentir de manque et hop.

J’ai tenu un an. Pas une seule cigarette en un an. Pire encore, sentir une odeur de tabac me révulsait.
Et j’ai commis l’erreur fatale de reprendre une cigarette un jour de gros blues…. Cela fait 5 mois que je refume. Je viens de ressortir ma cigarette électronique et, pour l’instant, j’alterne jusqu’au ras le bol qui me fera jeter mon paquet, cette fois ci définitivement. »

Même expérience en demi-teinte pour Léna, qui avoue avoir trouvé des désagréments à la e-cigarette. « J’ai commencé la cigarette électronique en janvier l’année dernière. J’étais contente de ne plus sentir la cigarette et de ne plus être dépendante de la cigarette (appelée « la tueuse » sur les groupes de vapoteurs). Malheureusement, au mois d’août, départ en vacances : j’ai trouvé plus facile de recommencer à fumer, au lieu d’avoir ma cigarette électronique à transporter. Et aussi, j’avais l’impression d’avaler le liquide. Malgré le changement de matériel, j’avais des brûlures d’estomac et dans la bouche. J’ai repris la tueuse, en espérant ne pas trop reprendre, mais forcément une fois qu’on recommence… »

Diminuer progressivement la dose

A l’image de Steph, Mg, Carole et Léna, les utilisateurs de cigarettes électroniques sont de plus en plus nombreux en France. Ce qui a poussé récemment l’Académie de médecine à publier des recommandations sur la question. La prestigieuse institution reconnaît l’intérêt de cette méthode, bien moins toxique que la cigarette et dont le développement, en France, va de pair avec une diminution notable du nombre de fumeurs. Elle note également que le fait de pouvoir diminuer progressivement la dose de nicotine constitue un véritable intérêt pour les personnes en phase de sevrage. L’Académie va même jusqu’à recommander des doses plus concentrées de nicotine, à 20mg/mL, revendiquant un effet bénéfique sur la santé. Ces recharges pourraient alors obtenir le statut de médicament, ce qui permettrait un remboursement par l’Assurance maladie.

Source : Curie.fr