République Tchèque : une étude démontre que la cigarette électronique permet de réduire la consommation de tabac

Qu’est ce que la cigarette électronique ? Tout le monde a sûrement entendu parler de la cigarette électronique mais il se pourrait également que tout le monde n’ait pas les mêmes informations sur ce produit novateur. Il s’agit du sosie de la cigarette à tabac sauf que cette nouvelle cigarette n’est pas fabriquée avec du tabac, elle est électronique. La toute première cigarette électronique ou e-cigarette a été mise au point par un pharmacien chinois du nom de Hon Lik en 2003. Le principal mode de fonctionnement de la cigarette électronique est basé sur la vaporisation électronique à chaud sans combustion grâce à une technologie de vaporisation miniaturisée. Une e-cigarette contient donc un microprocesseur. L’utilisation d’une e-cigarette permet d’obtenir une certaine dose de nicotine tout en laissant à son usager la possibilité de profiter des sensations comparables à celles produites par l’acte de fumer une vraie cigarette.

On reconnait une e-cigarette par sa forme tubulaire, exactement comme celle des cigarettes traditionnelles. Mais cette cigarette nouvelle technologie existe dans plusieurs modèles dont certains sont légèrement plus longues que les cigarettes classiques. Chez la cigarette électronique, le filtre est substitué par un embout buccal fixé à une cartouche. Cette cartouche sert de réservoir de stockage pour le liquide spécial qui peut également avoir un arôme très proche du tabac pour les nostalgiques. Une cartouche vide peut être remplacée ou rechargée. Lorsque l’utilisateur de la cigarette électronique aspire sur l’appareil via l’embout buccal, un atomiseur se met en route et vaporise le liquide contenu dans la cartouche. C’est cette vapeur qui remplace ensuite la fumée des vraies cigarettes. Pour garder la sensation de la chaleur avec la vraie fumée, la vapeur produite par l’e-cigarette est maintenue à une température d’environ 55°.

Même si la cigarette électronique n’existe que depuis une dizaine d’années, son niveau d’utilisation a récemment progressé de façon exponentielle. L’Eurobaromètre du mois de mai 2012 a par exemple révélé que 6% des Français, c’est-à-dire environ 3 millions de personnes, déclaraient avoir essayé le produit. Le produit est très médiatisé et le nombre de boutiques qui ont ouvert récemment a également doublé ces deux dernières années.

Cependant, l’utilisation de cette cigarette à vapeur est aussi controversée car selon certains professionnels de la santé, il n’existe pas encore assez de preuves pour proclamer que ce produit est vraiment sûr à 100%. Et pourtant, de nombreuses études ont été déjà réalisées et ont apporté quelques réponses quant à l’innocuité ou à l’efficacité de ce produit pour les fumeurs.

Très récemment, une autre étude réalisée en République tchèque a révélé une autre facette positive de la cigarette électronique : la cigarette électronique est efficace pour réduire la consommation tabagique.

Les résultats de recherche ont permis de constater que 60% de fumeurs ont pu réduire leur consommation de tabac grâce à l’utilisation de la cigarette électronique.

Selon toujours les estimations, le niveau de popularité de l’e-cigarette serait 7 fois plus élevé en Europe et ce chiffre n’est pas près de cesser d’augmenter en dépit de toutes les problématiques autour du produit, notamment, sur le plan sanitaire et concernant sa commercialisation. L’Eurobaromètre estime à 23 millions le nombre de personnes qui auraient testé la cigarette électronique en Europe. Aux Etats-Unis, ce produit fait également fureur, surtout chez les jeunes. Selon les autorités américaines, le nombre des adolescents ayant utilisé la cigarette électronique aurait doublé de 2012 à 2013.

Cette situation considérée par plus d’un comme alarmante a poussé la revue médicale Chest à publier dans son édition de novembre 2013 les résultats d’une recherche qui jouent en la faveur de la cigarette électronique. Cette étude parle des vraies expériences qui ont permis de constater que des fumeurs peuvent parvenir à abandonner définitivement ou temporairement le tabac si elles passent à la nouvelle cigarette sans tabac.

Notons qu’en République tchèque, les cigarettes électroniques sont disponibles chez les buralistes, dans les magasins spécialisés et évidement sur le web. L’étude en question a été menée par Peter Hajek, du Centre britannique pour le tabac et l’alcool à l’Université Queen Mary de Londres. Peter Hajek a procédé à l’interrogation de 1738 individus sur leur consommation de tabac et de cigarettes électroniques. Il s’agissait d’acheteurs qui venaient de sortir d’un bureau de tabac pour faire leurs achats ou des personnes qui fumaient dans la rue qui ont été choisis comme participants à l’étude.

L’auteur principal de l’étude a constaté par la suite que les candidats qui déclarent avoir déjà testé l’e-cigarette sont en général plus jeunes que ceux qui ne l’ont encore jamais fait. Ces fumeurs qui n’ont jamais testé le nouveau produit ont un âge moyen de 31 ans. En revanche, ceux qui déclarent être déjà connaisseurs et même des adeptes de la cigarette électronique sont généralement plus âgés que ceux qui l’ont juste testée. Peter Hajek a également conclu que la majorité des utilisateurs de la cigarette électronique sont des hommes.

La première question a été pour connaître la raison pour laquelle les candidats ont choisi la cigarette électronique. 39,5% du panel ont répondu que c’est pour tenter de réduire leur consommation tabagique. 28,3% disent qu’ils utilisent la cigarette électronique afin de pouvoir « vapoter » dans certains endroits où ils ne peuvent pas fumer. Ceux qui sont motivés par le désir d’arrêter de fumer d’une façon définitive constituent les 27 % du panel. C’est sur ce dernier point que les scientifiques soulignent bien que 60 % des vapoteurs réguliers sont parvenus à réduire leur consommation de tabac. Cette diminution est estimée à près de 10 cigarettes par jour en moins.

De plus, les scientifiques ont également conclu qu’il y a prés de 20 % des candidats qui sont devenus des utilisateurs réguliers de la cigarette électronique, ce qui est selon le professeur Peter Hajek un taux d’adoption « remarquablement élevé ». « Ce constat nous montre que la plupart des vapoteurs réguliers y ont recours plusieurs fois par jour tous les mois. Et les e-cigarettes ne sont pas juste une mode susceptible de disparaître. Le produit est visiblement en train de devenir une véritable alternative aux cigarettes classiques », estiment les chercheurs.

Ces chercheurs ont l’intime conviction que vapoter une e-cigarette reste toujours moins dangereux que fumer. Le Dr Gérard Mathern, secrétaire général de la Société Française de Tabacologie, rappelle que « la cigarette conventionnelle crée du monoxyde de carbone, un gaz produit par la combustion du tabac. Il possède des propriétés asphyxiantes et polluantes et réduit l’oxygénation des tissus organiques. Il est notamment responsable des maladies cardiovasculaires chez les fumeurs. »

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