La nicotine de la cigarette électronique

La cigarette électronique peut contenir ou non de la nicotine, plus précisément les e-liquides utilisés avec la e-cigarette rechargeable. Les opposants à ce nouveau produit désignent au premier rang la nicotine comme le grand coupable.

La nicotine est une substance qui induit l’addiction mais en elle-même, cette substance n’est pas cancérigène. Qu’elle soit dans le tabac ou dans d’autres substituts, la nicotine c’est toujours de la nicotine !

En fumant la cigarette à tabac, le mode d’administration de la nicotine se fait très rapidement. L’absorption se fait par la voie pulmonaire et seulement au bout de quelques secondes, la nicotine atteint le cerveau. De cette façon, son action additive est fortement accentuée. En outre, ses effets cardiovasculaires sont également plus intenses. En remplaçant l’oxygène dans le sang, le monoxyde de carbone amplifie les impacts de la grande quantité de nicotine sur le système cardiovasculaire.
Mais il faut bien se détourner des idées reçues sur la nocivité de cette substance et retenir que ses effets sur l’organisme sont différents selon la quantité inhalée et selon le mode d’inhalation. Avec la fumée de tabac, elle est absorbée en plus grande quantité et de plus, elle est accompagnée par plus de 4000 autres substances nocives outre que le goudron ! La nicotine dans un substituant agit seule.

Selon le rapport du neuro-Pharmacologue, Jacques Le Houezec en 2004, « la nicotine des substituts nicotiniques passe lentement dans la circulation sanguine, soit par voie transdermique (patchs nicotiniques), soit par la muqueuse buccale (formes orales de substituts nicotiniques : gommes à mâcher, comprimés, inhalateur), à doses contrôlées, sans aucun pic de concentration cérébrale ». Et comme nous venons de voir un peu plus haut, dans le cas de la cigarette électronique, la nicotine n’est pas accompagnée par les autres produits toxiques comme dans la fumée de la cigarette ordinaire. Au fur et à mesure de son absorption, l’organisme d’un fumeur élimine rapidement la nicotine. C’est de cette façon que l’addiction prend très vite place chez un gros fumeur.

Pour la cigarette électronique rechargeable, le mode d’inhalation de la nicotine est 100 fois moins dangereuse qu’en fumant une vraie cigarette. Il n’y a pas de combustion et la nicotine passe beaucoup plus lentement dans l’organisme du vapoteur. De plus, avec les cigarettes électroniques, il existe 4 niveaux de concentration nicotinique au choix pour les e-liquides. Le fumeur peut donc facilement contrôler sa consommation et il peut bien diminuer progressivement la quantité journalière de nicotine qu’il inhale pour voir à la fin l’utilisation du dosage « zéro nicotine ». Les cigarettes électroniques permettent de se passer petit à petit de la nicotine et de se débarrasser par la même occasion de tous les dangers imminents ou potentiels du tabagisme.

Toutefois, il est à noter que l’utilisation de la cigarette électronique présente, comme tout produit, quelques contraintes. Elle ne convient pas à tout le monde. Elle est déconseillée aux mineurs, aux femmes enceintes ou allaitantes, à toute personne sujette à des problèmes cardio-vasculaires et cérébraux ou à des personnes épileptiques ou hypertendues. Il n’est plus à préciser que les non-fumeurs ne doivent pas « vapoter ». Les flacons de e-liquide, qu’ils soient avec ou sans nicotine, doivent être conservés hors de portée des enfants même si tous les flacons possèdent déjà un opercule de sécurité. Il faut également savoir que l’e-liquide est toxique en cas d’ingestion ou en cas de contact avec la peau et les yeux.

Quant à la nicotine elle-même, il est certain que son inhalation à haute dose ou en surdose induira des problèmes de santé, voir plus car elle agira comme un poison puissant.

Etant donné que la nicotine est classifiée comme étant un produit de la famille des médicaments au delà d’une concentration dite « normale », les autorités insistent sur le fait d’interdire la vente de la cigarette électronique rechargeable, plus précisément la vente libre des flacons d’e-liquides. Mais l’ironie de la situation est que tous les autres produits de substitution nicotiniques sont bien disponibles en pharmacie. En vente libre, une seule personne peut se procurer par exemple un certain nombre de boîtes de patch à la fois, avec la dose la plus forte. De même pour les inhalateurs et les gommes. Les consommateurs peuvent très bien en demander plusieurs à la fois. Si cette personne utilise d’un seul coup dix ou 15 patch, qui pourrait l’en empêcher ? Si le client de la pharmacie utilisait 10 inhalateurs en une seule petite heure…ni vu ni connu !

Alors, se demander si la nicotine des cigarettes électroniques est aussi mauvaise que la nicotine des cigarettes goudronnées ou celle des substituts… Vous avez la réponse  !

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *